Retraités : quelques calculs avant de retourner sur le marché du travail

Pour le retraité, un retour au travail permet de demeurer actif, de socialiser, et dans certains cas, de gagner un revenu supplémentaire qui l’aidera à mieux joindre les deux bouts. Cependant, une réflexion s’impose avant de faire le grand saut.

On vit aujourd’hui plus vieux, mais aussi plus en santé. Pour rester actifs ou pour boucler les fins de mois, de plus en plus de retraités retournent sur le marché du travail. La décision est-elle toujours avantageuse, financièrement parlant ?


François est nouvellement retraité. À 65, l’homme a travaillé toute sa vie et cotisé à un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) dans l’espoir de profiter pleinement de ses beaux jours. Mais voilà qu’après quelques mois de repos, l’ennui se fait sentir. François songe donc à retourner travailler, à temps partiel.

Pour le retraité, un retour au travail permet de demeurer actif, de socialiser, et dans certains cas, de gagner un revenu supplémentaire qui l’aidera à mieux joindre les deux bouts. Cependant, une réflexion s’impose avant de faire le grand saut.

À vos calculatrices !

D’entrée de jeu, un retraité qui voudrait réintégrer le marché du travail aura avantage à analyser sa situation financière personnelle sous tous les angles.

« Chacun des cas peut être différent, souligne Mario Felx, conseiller en sécurité financière et représentant en épargne collective. Il est donc préférable de consulter un conseiller financier pour s’assurer de la pertinence d’une telle décision. »

Parmi les variables à considérer, on retrouve le revenu d’emploi du retraité, lequel s’ajoute à son revenu imposable et peut faire augmenter le taux d’imposition. Dans ce cas, les quelques heures travaillées chaque semaine en valent-elles la peine ?

En outre, l’ajout d’un revenu d’emploi au revenu imposable à la retraite peut avoir un impact non seulement sur la cotisation de vos REER, mais aussi sur le montant de la rente de retraite du Régime des rentes du Québec et sur celui de la pension de la Sécurité de vieillesse du Canada.

Plusieurs variables à considérer

Un retraité qui retourne sur le marché du travail peut recommencer à cotiser à un REER. Il peut le faire jusqu’à l’âge de 71 ans, et même après si son conjoint n’a pas atteint cet âge, après quoi il faudra décaisser un montant minimum.

Un retraité qui travaille peut continuer de recevoir la rente versée par le Régime des rentes du Québec. Cependant, si ses revenus d’emploi dépassent 3 500 $ pour l’année, il devra recommencer à cotiser au régime. En contrepartie, ces cotisations additionnelles lui donneront droit à un supplément à la rente de retraite.

Du côté fédéral, les choses sont un peu différentes. Même si l’on peut continuer à percevoir sa pension de la Sécurité de vieillesse en travaillant, le gouvernement pourrait exiger un remboursement si les revenus du retraité sont supérieurs à 75 910 $ (pour 2 018), toutes provenances confondues.

Pour ceux qui en sont à planifier leurs vieux jours, l’une des options est de repousser l’âge de la retraite. « Reporter sa rente de retraite et sa pension de Sécurité de vieillesse peut être payant », explique Mario Felx. En effet, la personne aura droit à une bonification de ses versements, et ce, autant par le gouvernement provincial que fédéral. Mais encore là, chaque situation est différente.

Dans tous les cas, les retraités qui considèrent un retour au travail doivent prendre le temps d’analyser leur situation personnelle. « Consulter un conseiller financier est la décision la plus sage afin d’éviter les surprises et les déceptions », conclut Mario Felx.

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